LES ESSENTIELS DE L’ANGIOPLASTIE AVEC OU SANS SENT 

  • Une angioplastie est une dilatation à l’aide d’un ballonnet d’un vaisseau sanguin, qui retrouve ainsi son diamètre normal.
  • Un stent est un ressort mis en place sur le site de l’angioplastie afin que le vaisseau conserve le diamètre voulu ;
  • Le matériel est introduit par l’intérieur des vaisseaux (voie endovasculaire) ;
  • La mise en place est simple et ne laisse pas forcément de cicatrice mais la méthode ne peut pas toujours être toujours utilisée ;
  • La durée d’hospitalisation est le plus souvent comprise entre 24 et 48h ;

Qu’est-ce qu’une angioplastie ?

Une angioplastie correspond à une dilatation à l’aide d’un ballonnet d’un vaisseau sanguin, qui retrouve ainsi son diamètre normal. Celle-ci est réalisée par voie endovasculaire, on parle alors d’angioplastie trans-liminale (ATL). La mise en place de stent (ou ressort) peut s’avérer nécessaire afin que l’artère conserve le diamètre voulu dans le temps. En fonction de votre pathologie et de ses conséquences, il vous sera peut-être proposé de réaliser une ATL avec ou sans pose de stent. Aujourd’hui quasiment toutes les lésions artérielles peuvent être traitées par une ATL qu’elles que soient leurs localisations. Ainsi l’angioplastie peut concerner :

  • Artères des membres inférieurs ;
  • Artères rénales ;
  • Artères digestives ;
  • Fistules artério-veineuses ;
  • Troncs supra-aortiques.

Déroulement de l’intervention

C’est la technique la plus simple, mais elle n’est pas toujours possible. La procédure se déroule la plus part du temps sans cicatrice par une ponction artérielle comme une prise de sang (ponction percutanée), la plupart du temps au niveau de l’aine (artère fémorale), sous anesthésie locale ou générale. Ainsi, on introduit dans l’artère, un cathéter muni à son extrémité d’un ballon gonflable. Le ballon est positionné sous contrôle radiologique au niveau de la lésion, puis gonflé. On va ainsi rouvrir l’artère au diamètre voulu.

Au cours de l’intervention, si la dilatation avec le ballonnet est imparfaite (on réalise une artériographie per opératoire ou radiographie de l’artère), on pose alors un stent, structure métallique, grillagée, tubulaire qui modèle l’artère au bon calibre. De nouveaux matériaux permettent d’utiliser des ballons « actifs ». Ce type de ballon a pour propriété de déposer un médicament dans la lumière de l’artère pour ralentir le retour de l’athérome. Il existe également des stents actifs dont le « grillage» est enduit du même produit.

Ces techniques permettent de vous traiter rapidement sans être obligé de réaliser des incisions et donc en diminuant les douleurs et le temps d’hospitalisation.

Actuellement et hors cas exceptionnel, la durée d’hospitalisation est de 24 – 48 heures,  soit une sortie de la clinique le lendemain ou le surlendemain de l’intervention.

Quelles complications peuvent survenir ?

Certains incidents ou accidents peuvent survenir malgré toutes les précautions mises en œuvre pendant l’angioplastie. Il peut s’agir :

  • D’un échec dû à l’impossibilité de franchir la lésion avec le cathéter. Ce cas, de plus en plus rare avec l’amélioration du matériel, doit être envisagé. Il peut être alors nécessaire de recourir à un pontage au cours de la même intervention, ou de manière différée ;
  • D’une hémorragie par rupture de l’artère. Elle est exceptionnelle et peut être stoppée grâce à la mise en place d’une endo-prothèse ou nécessiter une intervention chirurgicale (pontage). Cette situation rare peut justifier une transfusion pour compenser les pertes sanguines ;
  • D’une thrombose : l’artère dilatée peut se « boucher » (thrombose) à la suite d’un mécanisme d’altération de la paroi artérielle (fissure, rupture du revêtement de l’artère) avec création d’un caillot.
  • D’embolies : la dilatation provoque une « fracture » de la plaque athéromateuse qui peut être responsable de la migration de petits fragments dans les artères du membre inférieur. Habituellement, ces embolies sont minimes et ne demandent pas de traitement spécifique. S’il s’agit d’une embolie importante, le chirurgien peut être amené à réaliser en urgence une désobstruction de l’artère en cause.

Et celles post-opératoires ?

Comme toute intervention, l’angioplastie comporte également des risques post-opératoires :

  • Hématome au niveau du point de ponction artérielle (pli de l’aine), favorisé par l’utilisation de traitement anticoagulant et antiagrégant. En cas d’hématome important et évolutif, le chirurgien peut alors être amené à proposer une intervention chirurgicale ;
  • Insuffisance rénale et manifestations allergiques (urticaire, œdème, choc cardio-vasculaire) sont exceptionnelles (1-3/1000). Ces complications, en rapport avec l’utilisation des produits de contraste iodés, sont le plus souvent bénignes et transitoires. Tout antécédent de réaction allergique doit être signalé au cours de la consultation préopératoire ;
  • Re-sténose : l’artère se rétrécit à nouveau sur le site de la dilatation. Cette re-sténose survient en règle générale au cours de la première année. Elle correspond à une exagération du processus de cicatrisation de l’artère. Sa fréquence est actuellement estimée à 10-15 %. Le succès à long terme (5 ans) de l’angioplastie aorto-iliaque est d’environ 85 % et dépend beaucoup de la suppression des facteurs de risque et en particulier de l’arrêt du tabagisme ;
  • L’infection peut être superficielle ou profonde et avoir des conséquences redoutables pouvant conduire à une ré-intervention avec ablation de la prothèse.